Histoire de la Polynésie-Française

Tahiti est l'île la plus importante de Polynésie française, dans le sud de l'océan Pacifique. Elle regroupe Papeete, la capitale de la collectivité d'outre mer de la Polynésie française (France), ainsi que ses principales communes (68,6 % de la population totale). Elle fait partie des îles du Vent dans l'archipel de la Société.


Histoire

Il y a 5 000  ans (3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s'installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l'archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au-delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l'histoire de l'humanité.


Peuplement de l'Océanie :

L'Océanie est un ensemble géographique dont les frontières sont discutées, mais qui regroupe généralement la Wallacea (sud-est de l'Indonésie actuelle), l'Australie, la Nouvelle-Guinée, la Mélanésie, la Micronésie et la Polynésie[1].

Le peuplement préhistorique de l'Océanie s'est fait à travers deux grandes vagues migratoires. La première s'est produite il y a 45 à 50 000 ans, voire davantage, et a amené des chasseurs-cueilleurs à peupler l'Insulinde puis l'Océanie proche, c'est-à-dire la Nouvelle-Guinée, certaines îles de la Mélanésie et l'Australie.

La seconde vague est plus récente et débute il y a environ 6 000 ans. Elle mène des agriculteurs et navigateurs parlant des langues austronésiennes à peupler l'Insulinde, soit les Philippines, la Malaisie, et l'Indonésie. À partir d'Indonésie, elle conduit, il y a 3 500 à 4 000 ans, ces navigateurs austronésiens vers les îles de l’Océanie proprement dite : Wallacea (sud-est de l'Indonésie), Micronésie, Mélanésie et côtes de la Nouvelle-Guinée. Plus à l'est, ces navigateurs ont été les premiers à atteindre, également il y a environ 3 500 ans la Polynésie (peuplement des Tonga, à l'ouest de la Polynésie, il y a environ 3 300 ans) et, il y a sans doute un millénaire, l'Amérique du Sud. Enfin, partis en dehors de l'Océanie (sans doute de Bornéo), plus à l'ouest, des Austronésiens parlant des langues barito ont atteint il y a 1 500 ans l'île africaine de Madagascar.

Tout au long de ce parcours, les populations de la première et de la seconde vague de peuplement se sont assez largement métissées, tant au plan culturel que biologique.

La question de l'origine des Océaniens a été l'un des thèmes majeurs de la recherche océanienne depuis le XIXe siècle. Si on a aujourd'hui, grâce à l'archéologie, la linguistique, l'ethnolinguistique, l'ethnobotanique, voire la recherche génétique, une réponse à peu près cohérente à cette question, de nombreux points restent encore en suspens.


Aperçue par Quirós en 1606, l'île fut réellement visitée par Samuel Wallis qui y accosta le 19 juin 1767, et la baptisa « Île du Roi George ». Bougainville, qui y aborda quelques mois plus tard, lui donna tout d'abord le nom de « Nouvelle-Cythère »[1]. L'amiral Abel Aubert Du Petit-Thouars obligera la reine Pomare IV à signer un traité de protectorat avec la France en 1842.


Période pré-européenne:


Dans l'ancienne civilisation polynésienne, aucun gouvernement ne pouvait subsister sans marae, ou temple à ciel ouvert, dont les prêtres avaient, outre le service du culte divin, la charge de confirmer le rang et les droits de chaque prince régnant, et de chaque chef de famille importante.

Tout marae était considéré comme le symbole d'un chaînon généalogique et devait être construit autour d'une pierre tirée d'un marae plus ancien, dite pierre de fondation. L'enceinte ainsi que tout ce qui faisait partie du marae étaient tapu, c'est-à-dire sacrés, seuls les ayants droit y étaient admis.

Le nom du marae qui accompagnait chaque nom officiel indiquait exactement le rang du prince qui le portait et servait également de titre de propriété. Plus le marae était ancien et important, plus les ayant droit étaient d'un rang élevé dans la haute aristocratie. Par exemple Firiamate-o-Vavau i Vaiotaha signifiait Firiamata roi et propriétaire de la terre VavauFarepu'a, le premier marae royal de Hitinui (Tahiti) fut donc construit à l'avènement de Tetuana'e nui. (Bora-Bora).

La magnificence des cérémonies de la consécration de ce marae entièrement décoré de plumes rouges, suivie de l'intronisation officielle de Tetuana'e nui, fut telle que la tradition nous a conservé quelques bribes de cet évènement et quelques extraits des discours prononcés dans la langue fleurie des arii. Ces extraits donnent une idée de la richesse des symboles et des allégories utilisés par l'ancienne littérature tahitienne, de son caractère poétique et de son inspiration sacrée.


Géographie :



Pays  France

Archipel Îles du Vent

Localisation Océan Pacifique

Superficie 1 043 km2 Côtes 132 km Point culminant Mont Orohena (2 241 m)

Géologie Île volcanique

Densité 170,79 hab./km2

Plus grande ville Faa'a

Fuseau horaire UTC-10 Îles de France


Longue de 45 km à ses points les plus éloignés, elle couvre environ 1 045 km² dont seulement 150 sont habités et exploités. Son plus haut sommet, le mont Orohena, culmine à 2 241 m . Elle se situe grossièrement par 17 degrés sud et 150 degrés ouest. Sa capitale, Papeete, est située sur la côte nord-ouest. L'île se compose de deux parties centrées sur des volcans éteints et reliées par un court bras de terre, l'isthme de Taravao. La plus grande de ces parties est nommée Tahiti Nui (Grand Tahiti) et l'autre Tahiti Iti (Petit Tahiti). Seule la bande côtière est habitée sur une profondeur qui excède rarement deux kilomètres. Tahiti est l'île la plus peuplée de la Polynésie française, avec 70 % de la population totale. La population de Polynésie française était de 260 338 habitants en 2007. La zone urbaine de la capitale, Papeete, draîne à elle seule plus de 128 000 habitants. La langue officielle est le français.



Vue de l'île de Moorea depuis la commune de Punaauia.

À 15 km à l'ouest de Tahiti se situe l'île-sœur Moorea, que l'on aperçoit parfaitement depuis la plupart des communes de l'ouest de Tahiti Nui. De nombreux travailleurs habitent à Moorea et vont travailler à Tahiti en prenant le ferry tous les matins.


Communes de Tahiti :

Les communes actuelles de Tahiti:

Papeete (capitale)

Pirae

Arue (avec l'atoll de Tetiaroa)

Mahina

Hitia'a O Te Ra (Papenoo, Tiarei, Mahaena, Hitia'a)

Taiarapu-Est (Faaone, Afaahiti-Taravao, Pueu, Tautira)

Taiarapu-Ouest (Teahupoo, Vairao, Toahotu)

Teva I Uta (Mataiea, Papeari)

Papara

Paea

Punaauia

Faa'a

Elles se répartissent ainsi :

En tournant dans le sens horaire autour de Tahiti Nui : Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Papenoo, Tiarei, Mahaena, Hitia'a, Faaone, Afaahiti-Taravao, Papeari, Mataiea, Papara, Paea, Punaauia et Faa'a

Autour de Tahiti Iti : Afaahiti-Taravao, Pueu, Tautira, Teahupoo, Vairao et Toahotu.


Transport :


Tahiti est desservie par l'aéroport international Tahiti Faa'a, le plus gros aéroport de Polynésie française. Il s'agit en effet du port d'entrée principal pour les touristes mais également les habitants des autres îles de Polynésie française.

Le principal moyen de transport en commun à Papeete et ses environs est une sorte de bus appelé truck, qui est un camion aménagé pour recevoir des passagers comme un autobus. Quelques cars climatisés mieux aménagés permettent de se rendre dans les communes les plus éloignées. À moyen terme, les trucks risquent de disparaitre remplacés par des cars climatisés.

Le second moyen de transport en commun courant, pour rejoindre Papeete, est le bateau. Les habitants de l'île sœur Moorea prennent régulièrement le ferry ou le catamaran (navette rapide) pour effectuer la traversée. Les sociétés Aremiti et Moorea Express proposent toutes les deux des services concurrents de transports de personnes et marchandises entre Tahiti et Moorea.


Climat:

Le climat tropical est chaud et humide toute l'année. L'énorme masse de l'océan qui entoure cette région s'oppose à toute modification drastique de température et d'humidité. Il n'y a donc pas de saisons à Tahiti. C'est donc par abus de langage qu'on parle de deux saisons : la saison sèche et la saison humide ou dite « des pluies » (période cyclonique). En réalité, la pluviométrie est répartie sur toute l'année, bien qu'en quantité il tombe davantage d'eau en moyenne pendant l'été austral. Un facteur légèrement plus caractéristique est l'alternance d'une « saison » chaude et d'une saison « fraîche » (surtout quand souffle l'alizé de Sud-Ouest : Mara'amu). Toutefois la différence de température moyenne entre le mois le plus chaud et le mois le plus froid reste très inférieure à l'amplitude de la température au cours d'une journée. La longueur des journées reste sensiblement la même tout au long de l'année.

Pour ce qui est des marées, Tahiti se trouve sur un nœud de résonance de la marée lunaire (point amphidromique) ce qui l'annule donc totalement. Ne reste que la composante de marée due au soleil, qui est beaucoup plus faible et synchronisée avec l'astre en question. Conséquences :

le marnage est très faible ;
la marée est toujours basse le matin, haute peu après midi, basse le soir et haute à nouveau au milieu de la nuit. Ce phénomène très étonnant se rencontre uniquement à Tahiti, près des îles Malouines et en plusieurs endroits au large des îles britanniques (s’il existe d'autres points amphidromiques un peu partout dans les océans, il n'y a pas forcément d'île à ces endroits…)


Le Surf :


Au sud de l'île, vers le petit village de Teahupoo, un récif est propice à la pratique du surf : chaque houle du sud arrive sur ce récif en formant une vague massive et puissante, souvent cylindrique, offrant alors un tube spectaculaire. D'une hauteur variable, de 1,50 m à 9 m par grosse houle, cette vague déferle avec une forte puissance car le récif remonte subitement des fonds océaniens, passant de plusieurs mètres de fond à environ 80cm d'eau. La pratique du surf y est périlleuse. Le 17 août 2000, le surfeur Laird Hamilton prit une vague de 8 mètres de haut. Comme surfeurs locaux sur ce "spot", on peut citer Hira Teriinatoofa, Michel Bourez, Manoa Drollet, Raimana Van Bastolaer et Malik Joyeux, mort depuis à Hawaii.


Les traditions :


De nombreuses traditions existent au sein de la culture maohi (les māori se trouvant plutôt en Nouvelle-Zélande). Les légendes représentent l'histoire de la culture et l'île renferme de nombreux contes dont certains très populaires comme l'oiseau d'eau (le tefaora).

Le mois de juillet est propice à la découverte de ces traditions puisque de nombreuses manifestations culturelles sont organisées dans le cadre ou en marge du Heiva de Tahiti.

 

 

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